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11 au 21 juin 2010, Ski de Randonnée au Mont Elbrus
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Voici quelques photos et commentaires de notre voyage en Russie pour gravir l'Elbrous à skis.
On pourrait dire beaucoup de choses sur presque chaque étape du voyage, depuis les premiers pas à Moscou, le contact
avec les gens, aussi austères que leur ville ou leur pays, la difficulté à se faire comprendre, car peu de gens parlent
anglais, les dessous de tables à verser régulièrement, à la pesée des sacs à l'aéroport, aux remontées mécaniques, aux policiers
en cas d'excès de vitesse (les routes sont très contrôlées). On a l'impression d'un pays assez désorganisé, est-ce l'héritage
du soviétisme ? Les horaires des administrations semblent souples comme une gymnaste, et les tarifs à la tête du client.
Les paysages sont également très marqués, beaucoup de béton, de ferraille rouillée... Des villes délabrées, des routes
éboulées, parfois dans la montagne une immense construction, on ne sait pas à quoi elle sert, si elle a déjà servi, si elle
servira un jour...

Impressions...

Le premier contact avec la Russie ne va pas ébranler les clichés que nous en avons. A la sortie de l
Le premier contact avec la Russie ne va pas ébranler les clichés que nous en avons. A la sortie de l'aéroport, on saute dans le train (que nous croyons être l'aéroexpress, mais en fait un TER classique).
On traverse la banlieue de Moscou, par la fenêtre défilent les grand bâtiments gris tous plus austères les uns que les autres.
On traverse la banlieue de Moscou, par la fenêtre défilent les grand bâtiments gris tous plus austères les uns que les autres.
Au travers des vitres quasi opaques de saleté, on voit plusieurs trains de marchandises très rouillés.
Au travers des vitres quasi opaques de saleté, on voit plusieurs trains de marchandises très rouillés.
Après avoir pris le métro (une expérience pour acheter les tickets, la guichetière ouverte comme une porte de prison, ne parle pas un mot d
Après avoir pris le métro (une expérience pour acheter les tickets, la guichetière ouverte comme une porte de prison, ne parle pas un mot d'anglais), on finit par trouver la porte d'entrée de notre hôtel (Comrade Hostel, à conseiller). En poussant la porte on se demande si on ne va pas atterrir dans un squat de junkies. L'escalier est très photogénique. Heureusement après avoir poussé la porte on trouve un appart très propre avec deux salles de bains, deux dortoirs et même accès internet en libre-service. Tout ça pour environ 15€ par personne, un super rapport qualité prix à Moscou, à 2 pas de la place Rouge et du Kremlin.
 
Nous partons à pieds visiter Moscou. Une rare vue où l
Nous partons à pieds visiter Moscou. Une rare vue où l'on voit des piétons sur la chaussée. Les limitations de vitesse sont toutes très théorique. La plupart des carrefours disposent de passages souterrains pour les franchir. Si on tente de passer au-dessus, on se fait siffler par un des nombreux agents qui surveillent les intersections depuis une guitoune comportant un tableau avec plusieurs boutons (pour piloter les feux, peut-être ?).
image 6Les traces du soviétisme sont plus que présentes, ici à Moscou, mais aussi plus loin dans les vallées les plus reculées du Caucase (statues, immenses bâtiments désaffectés…)
Les traces du soviétisme sont plus que présentes, ici à Moscou, mais aussi plus loin dans les vallées les plus reculées du Caucase (statues, immenses bâtiments désaffectés…)
Immeuble en construction, du béton, du fer…
Immeuble en construction, du béton, du fer…
 
Les toits du Kremlin. Pour cause de fête de la Constitution, la place Rouge est bouclée, on ne pourra quasiment rien visiter, dommage…
Les toits du Kremlin. Pour cause de fête de la Constitution, la place Rouge est bouclée, on ne pourra quasiment rien visiter, dommage…
image 10La cathédrale St Basile, "emblème" de la place Rouge, avec des airs de maison de pain d
La cathédrale St Basile, "emblème" de la place Rouge, avec des airs de maison de pain d'épices de Hansel et Gretel
Un autre bâtiment de la place Rouge qui abrite le musée d
Un autre bâtiment de la place Rouge qui abrite le musée d'histoire, si je me souviens bien
 
Les façades sont régulièrement "travaillées" mais restent dans un style très austère.
Les façades sont régulièrement "travaillées" mais restent dans un style très austère.
Ce bâtiment tout gris abrite un ministère, celui des finances je pense.
Ce bâtiment tout gris abrite un ministère, celui des finances je pense.
Beaucoup d
Beaucoup d'avenues sont très larges, avec de gros bâtiments, on se sent petit, surtout quand les voitures déboulent à 90.
Dans la soirée Seb nous rejoint avec une petite surprise Russe qu
Dans la soirée Seb nous rejoint avec une petite surprise Russe qu'il a dégotée dans le train de l'aéroport. L'occasion de faire enfin connaissance avec une population un peu plus jeune, anglophone et souriante (ce qui est loin d'être la norme). Nous demandons à Nastia de nous conduire dans un restaurant où on pourra déguster de la nourriture typiquement Russe. Après avoir visité deux boulangeries françaises ("au bon pain"...) on fini dans un self, pas si mal et avec des patates/betteraves/mayonnaise dans les assiettes.
 
Ce n
Ce n'est pas la porte de notre hôtel. La notre comportait un digicode en lieu et place du cadenas (il faut donc avoir de bonnes indications pour trouver !).
Le samedi, le centre ville est bouclé pour la fête nationale. L
Le samedi, le centre ville est bouclé pour la fête nationale. L'occasion de parcourir ces immenses rues à pieds, une drôle de sensation de ville déserte tôt le matin.
Petit déjeuner composé de viennoiseries achetées dans une des boulangeries visitées la veille. Si le salaire moyen Russe est très en dessous du salaire moyen français, le coût de la vie ne suit pas la même logique. Les prix pratiqués sont équivalents aux Français, du moins à Moscou, et même dans le Caucase, cela ne baisse pas beaucoup. On imagine les difficultés à vivre pour une certaine partie de la population.
Petit déjeuner composé de viennoiseries achetées dans une des boulangeries visitées la veille. Si le salaire moyen Russe est très en dessous du salaire moyen français, le coût de la vie ne suit pas la même logique. Les prix pratiqués sont équivalents aux Français, du moins à Moscou, et même dans le Caucase, cela ne baisse pas beaucoup. On imagine les difficultés à vivre pour une certaine partie de la population.
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image 21image 22image 23Des jardins autour du Kremlin
Des jardins autour du Kremlin
 
Près de la place Rouge. Un défilé et concert y est prévu le soir, ça grouillera de monde et il faudra pour y assister négocier une place au marché noir. J
Près de la place Rouge. Un défilé et concert y est prévu le soir, ça grouillera de monde et il faudra pour y assister négocier une place au marché noir. J'y reviendrai, mais pas mal de choses en Russie fonctionnent au black…
La cathédrale du Christ-Sauveur, orthodoxe, très grande, bien chargée à l
La cathédrale du Christ-Sauveur, orthodoxe, très grande, bien chargée à l'intérieur comme les autres que j'ai pu visiter (y compris celle de Nice).
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Le métro Russe. Des stations encore marquées du sceau du soviétisme avec des formes imposantes. Le système est bien fait, les rames se succèdent toutes les 3 minutes, et si c
Le métro Russe. Des stations encore marquées du sceau du soviétisme avec des formes imposantes. Le système est bien fait, les rames se succèdent toutes les 3 minutes, et si c'est un peu la baston aux heures d'affluence, on circule rapidement à travers toute la ville.
A Moscou une visite au célèbre et très classe Café Pouchkine s
A Moscou une visite au célèbre et très classe Café Pouchkine s'impose, ne serait-ce que pour le chocolat chaud absolument délicieux. La déco vaut également le détour, jusque dans les toilettes toutes en faïence décorée.
Nous y reviendrons le soir pour un excellent repas de spécialités Russes.
Nous y reviendrons le soir pour un excellent repas de spécialités Russes.
Une entrée d
Une entrée d'un restaurant (pectopaht) un peu plus traditionnel.
 
Fin des festivités moscovites, lundi matin nous prenons tous notre premier Tupolev (une expérience !) d
Fin des festivités moscovites, lundi matin nous prenons tous notre premier Tupolev (une expérience !) d'Aéroflot, en direction de Mineralnye Vody (littéralement, Eau Minérale).
L
L'arrivée à Mineralnye Vody, on rencontre une Russie rurale faite de Lada pétaradantes, de constructions en béton et poteaux électriques rouillés.
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Beaucoup de vaches sur la route, les voitures les frôlent à toute vitesse, on imagine qu
Beaucoup de vaches sur la route, les voitures les frôlent à toute vitesse, on imagine qu'il doit de temps en temps y avoir du steak gratuit au menu…
image 38Un des nombreux bâtiments désaffectés, la nature reprend ses droits petit à petit.
Un des nombreux bâtiments désaffectés, la nature reprend ses droits petit à petit.
Les paysages très verts sont souvent ressemblants aux nôtres et on pourrait se croire dans une vallée des Alpes…
Les paysages très verts sont souvent ressemblants aux nôtres et on pourrait se croire dans une vallée des Alpes…
 
Monument à l
Monument à l'entrée d'une ville minière, à la gloire du travailleur, très soviétique.
La ville a été bâtie d
La ville a été bâtie d'un bloc autour de la mine, une cité dortoir, une seule fonction.
Et puis le gouvernement a décidé de fermer la mine. Les habitants sont restés là, sans emploi. La ville dépérit petit à petit, les immeubles délabrés sont pourtant encore habités, dans l
Et puis le gouvernement a décidé de fermer la mine. Les habitants sont restés là, sans emploi. La ville dépérit petit à petit, les immeubles délabrés sont pourtant encore habités, dans l'attente d'une hypothétique nouvelle usine de placoplâtre.
Au fond de la vallée, on commence à voir de belles montagnes, glaciers, séracs, on se sent "à la maison".
Au fond de la vallée, on commence à voir de belles montagnes, glaciers, séracs, on se sent "à la maison".
 
Arrivée à Azau, le camp de base, station composée d
Arrivée à Azau, le camp de base, station composée d'hôtels en construction et de troquets où l'on boit une bière (piva) accompagnée de brochettes (chachliks). Quelques cabanes de vendeurs de babioles et de baraquements d'ouvriers viennent compléter le tableau, avec les innombrables Lada en ruine.
Notre hôtel: le toit vert au milieu des sapins. On voit également les deux remontées, la nouvelle rutilante, et l
Notre hôtel: le toit vert au milieu des sapins. On voit également les deux remontées, la nouvelle rutilante, et l'ancienne que l'on empruntera (en se demandant s'ils attendent qu'elle tombe définitivement en panne pour utiliser la nouvelle).
Le téléphérique blindé. On le prendra deux jours plus tard, à 10 dedans et en serrant les fesses: bruits dans tous les sens, à coups à la transmission, portes qui ne ferment pas…
Le téléphérique blindé. On le prendra deux jours plus tard, à 10 dedans et en serrant les fesses: bruits dans tous les sens, à coups à la transmission, portes qui ne ferment pas…
Lundi, première randonnée d
Lundi, première randonnée d'acclimatation à cheguet, le barbecue à chachlik tourne déjà…
 
La première remontée, 200 roubles par personne (400 si le superviseur est là, et on fait bien attention à ne pas enclencher le tourniquet compteur de personnes, et probablement moins cher pour les locaux). Moins effrayant que le téléphérique, car on prend moins de hauteur.
La première remontée, 200 roubles par personne (400 si le superviseur est là, et on fait bien attention à ne pas enclencher le tourniquet compteur de personnes, et probablement moins cher pour les locaux). Moins effrayant que le téléphérique, car on prend moins de hauteur.
Il va encore falloir un peu patauger dans la neige pour finir la saison de ski avant de profiter des prairies.
Il va encore falloir un peu patauger dans la neige pour finir la saison de ski avant de profiter des prairies.
image 51On profite de ces vues avec un peu de recul sur l
On profite de ces vues avec un peu de recul sur l'Elbrous, car on va passer les jours suivants sur la montagne pour l'acclimatation.
 
image 53Seb devant la montagne du 7
Seb devant la montagne du 7
Remonte pente local. On s
Remonte pente local. On s'est souvent demandé si c'étaient de vieilles remontées des Alpes rachetées d'occasion.
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Montagnes en Géorgie. Vu la proximité de la frontière, on doit se trimballer avec un permis de circuler. Le dernier jour pour aller randonner on attendra 30 minutes à un poste de contrôle que les soldats vérifient nos passeports.
Montagnes en Géorgie. Vu la proximité de la frontière, on doit se trimballer avec un permis de circuler. Le dernier jour pour aller randonner on attendra 30 minutes à un poste de contrôle que les soldats vérifient nos passeports.
Au sommet de la Coupole Cheguet, environ 3400m. Le sommet principal de l
Au sommet de la Coupole Cheguet, environ 3400m. Le sommet principal de l'Elbrous est dans les nuages. La météo sera assez changeante tout au long du séjour, entre soleil, pluie, orage, grésil, et on aura quand même globalement de la chance, notamment le jour du sommet.
Un aigle, un des quelques animaux sauvage que nous pourrons apercevoir, avec 2 belettes. Aucune marmotte, ni chamois, ni bouquetin…
Un aigle, un des quelques animaux sauvage que nous pourrons apercevoir, avec 2 belettes. Aucune marmotte, ni chamois, ni bouquetin…
Azau au fon de la vallée, le sommet de l
Azau au fon de la vallée, le sommet de l'Elbrous, entre les deux, environ 3400m.
 
image 61Mardi, c
Mardi, c'est la montée au refuge des Barrels (environ 3800m), sorte de camp de base avancé où nous allons rester 4 jours. La montée dans le premier téléphérique est un grand moment…
Il y aura un second tronçon, qui nous a semblé encore un peu plus délabré (les portes de la cabine ne ferment toujours pas, bien sûr pas de radio en cas de pépin, certaines vitres manquent à l
Il y aura un second tronçon, qui nous a semblé encore un peu plus délabré (les portes de la cabine ne ferment toujours pas, bien sûr pas de radio en cas de pépin, certaines vitres manquent à l'appel, ça grince de partout…).
Et la dernière étape, l
Et la dernière étape, l'inévitable télésiège, qui coup de chance fonctionne ce jour-là. Apparemment il est très difficile de savoir à l'avance si quelque chose va être ouvert, à quelle heure, quel sera le tarif, apparemment tout change sans arrêt.
 
L
L'intérieur de notre baril, assez cossu, plutôt propre et très confortable (double vitrage, électricité sauf le premier soir, chauffage), au moins on n'aura pas de dortoir ronflant et puant comme dans nos Alpes.
Et l
Et l'extérieur des barils. Comme on peut le constater, pour l'aspect sauvage, on repassera. Des pylônes électriques, des snowcats, des motoneiges pour remonter les skieurs sur les pentes du volcan (l'Elbrous est un volcan, on aura d'ailleurs à la descente de fortes odeurs de souffre par endroits)...
On dépose tout notre matos et on part de suite pour une petite montée d
On dépose tout notre matos et on part de suite pour une petite montée d'acclimatation.
Le ciel s
Le ciel s'assombrit vite…
 
Peu après, Yed voit ses poils se dresser sur ses bras. Mes bâtons crépitent et me filent une petite décharge électrique. Tout le monde descend illico presto, sauf Serge (le père de Yed) déjà plus haut qui préfère continuer, même si la fermeture éclair de son sac à dos fait brzzzbrzzzz
Peu après, Yed voit ses poils se dresser sur ses bras. Mes bâtons crépitent et me filent une petite décharge électrique. Tout le monde descend illico presto, sauf Serge (le père de Yed) déjà plus haut qui préfère continuer, même si la fermeture éclair de son sac à dos fait brzzzbrzzzz
Après midi l
Après midi l'orage passe, le ciel bleu est de retour, on rechausse et on repart pour 500m afin de boucler la première acclimatation.
Toujours l
Toujours l'environnement sauvage, entre traces de snowcats et pas mal de constructions.
Le nouveau refuge de Priut 11, là où le précédent a brûlé il y a quelques années, faisant une dizaine de victimes.
Le nouveau refuge de Priut 11, là où le précédent a brûlé il y a quelques années, faisant une dizaine de victimes.
 
Magnifique basalte noir, on est bien sur un volcan.
Magnifique basalte noir, on est bien sur un volcan.
Yed repère un petit monument sur une pointe, et y monte aussitôt.
Yed repère un petit monument sur une pointe, et y monte aussitôt.
Ce sera notre sommet pour la première journée d
Ce sera notre sommet pour la première journée d'acclimatation. Il s'agit d'un monument en souvenir des combats de la guerre de 41-45.
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image 77Redescente aux Barrels, on à presque l
Redescente aux Barrels, on à presque l'impression d'être sur une piste de ski. Avec tout de même un superbe panorama vers le sud et la Géorgie.
On rentre au baril pour un peu de repos, une belote, avant le repas préparé par la cook Marina. On mange de bons plats russes (bortsch), meilleurs qu
On rentre au baril pour un peu de repos, une belote, avant le repas préparé par la cook Marina. On mange de bons plats russes (bortsch), meilleurs qu'à l'hôtel en bas, pourtant préparés sur deux petits réchauds dans un coin du réfectoire. Le soir la neige se met à tomber à gros flocons...
Le lendemain, montée aux Pashtuhova Rocks à environ 4700m, toujours pour l
Le lendemain, montée aux Pashtuhova Rocks à environ 4700m, toujours pour l'acclimatation. Notre premier guide Oleg nous a rejoint. Il est rapidement en train de souffler et ne peut répondre à nos questions que par oui ou par non. On le rassure pour demain, tout le monde restera ensemble et montera à rythme tranquille. Il se montrera un super guide pour Evelyne, la motivant bien pour le sommet. Très bavard, rigolard et souriant, à l'opposé du second guide Dimitri.
 
Le guide Oleg en bleu (il faut dire qu
Le guide Oleg en bleu (il faut dire qu'il tirait une paire de skis de freeride bien lourds).
On repasse devant le sommet de la veille, c
On repasse devant le sommet de la veille, c'est un peu plâtré.
Toute la voie jusqu
Toute la voie jusqu'au sommet est balisée de piquets en bois. Si ça peut être pratique en cas de brouillard, ça donne l'impression d'être dans un domaine skiable jusqu'au sommet. D'autant plus que des piquets ont été ajoutés pour baliser une course qui a eu lieu 2 semaines auparavant.
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On arrive aux rochers Pashtuhova, un gros mal de crâne me met la tête dans un étau.
On arrive aux rochers Pashtuhova, un gros mal de crâne me met la tête dans un étau.
La descente dans une neige un peu lourde est difficile, ça cogne dans les tempes.
La descente dans une neige un peu lourde est difficile, ça cogne dans les tempes.
Encore un aspect sauvage: le snowcat et son gros nuage de fumée… Snowcat qui nous sera quand même bien utile: après bilan de la journée, nous décidons de nous faire déposer le lendemain vers 4400m au pied des rochers pour éviter 2h30 de montée (sans compter les kilomètres). Au début pas très emballé par l
Encore un aspect sauvage: le snowcat et son gros nuage de fumée… Snowcat qui nous sera quand même bien utile: après bilan de la journée, nous décidons de nous faire déposer le lendemain vers 4400m au pied des rochers pour éviter 2h30 de montée (sans compter les kilomètres). Au début pas très emballé par l'idée, avec mon mal de crâne, j'accepte volontiers, ainsi que du Diamox, médicament sensé atténuer les effets du mal des montagnes.
Séchage devant le baril…
Séchage devant le baril…
 
image 89image 90Le soir le temps semble bon, on voit la trace partant du sommet des rochers, rejoignant le col.
Le soir le temps semble bon, on voit la trace partant du sommet des rochers, rejoignant le col.
Seb peaufine sa tenue pour le sommet.
Seb peaufine sa tenue pour le sommet.
 
Jeudi le snowcat nous dépose vers 4400 comme prévu. Il y a un peu de vent mais la météo semble correcte.
Jeudi le snowcat nous dépose vers 4400 comme prévu. Il y a un peu de vent mais la météo semble correcte.
Le jour se lève rapidement, on se force à monter "tranquillement", du moins à rythme très régulier, ce qui n
Le jour se lève rapidement, on se force à monter "tranquillement", du moins à rythme très régulier, ce qui n'empêche pas Serge de monter sur les spatules de notre guide Dimitri à chaque pas. On pense à bien s'alimenter, bien boire, et je prends un peu d'aspirine en préventif.
Les autres prétendants du jour montent à pied, ça va être la galère à la descente, car il y a beaucoup de faux plats. Les nuages montent derrière nous.
Les autres prétendants du jour montent à pied, ça va être la galère à la descente, car il y a beaucoup de faux plats. Les nuages montent derrière nous.
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image 97Au petit matin le vent est toujours là et on se protège bien. Il ne fait heureusement pas trop froid.
Au petit matin le vent est toujours là et on se protège bien. Il ne fait heureusement pas trop froid.
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image 101Au début de la traversée vers le col, le vent tombe presque complètement, le ciel se dégage, la météo semble optimale.
Au début de la traversée vers le col, le vent tombe presque complètement, le ciel se dégage, la météo semble optimale.
Après une pause au col (aspirine), le seul petit raidillon de la montée est avalé assez rapidement. Un passage en neige dure où je galère me fait déchausser pour passer en crampons sur 30 mètres (comme ça je ne les aurai pas trimballés pour rien).
Après une pause au col (aspirine), le seul petit raidillon de la montée est avalé assez rapidement. Un passage en neige dure où je galère me fait déchausser pour passer en crampons sur 30 mètres (comme ça je ne les aurai pas trimballés pour rien).
La vue vers le Nord se dégage.
La vue vers le Nord se dégage.
 
image 105Après le raidillon, un peu de plat avant d
Après le raidillon, un peu de plat avant d'arriver au sommet, on aurait envie de galoper, mais il faut continuer tranquillement (tout est relatif…)
Arrivée au sommet, conditions idéales, quasi pas de vent, visibilité excellente. Et toujours les petits fanions datant de la course d
Arrivée au sommet, conditions idéales, quasi pas de vent, visibilité excellente. Et toujours les petits fanions datant de la course d'il y a deux semaines.
Serge et Seb en terminent.
Serge et Seb en terminent.
 
Yed tout sourire: un nouveau point culminant !
Yed tout sourire: un nouveau point culminant !
Ma pomme au sommet (en combinaison de cosmonaute russe).
Ma pomme au sommet (en combinaison de cosmonaute russe).
Vue vers la Géorgie.
Vue vers la Géorgie.
De gauche à droite: Yed, Dima, Seb, Serge et Fred (et ma pomme à genoux).
De gauche à droite: Yed, Dima, Seb, Serge et Fred (et ma pomme à genoux).
 
Serge et Yed restent au sommet pour attendre Evelyne, nous descendons de suite pour profiter de la bonne neige avant que ça prenne le soleil. 1800m de descente d
Serge et Yed restent au sommet pour attendre Evelyne, nous descendons de suite pour profiter de la bonne neige avant que ça prenne le soleil. 1800m de descente d'une traite en 30 minutes, quasi rien à jeter. Comme j'ai eu la bonne idée de prendre encore de l'aspirine au sommet, je ne souffre pas de mal de crâne et en profite bien.
Seb juste au-dessus du raidillon surplombant le col.
Seb juste au-dessus du raidillon surplombant le col.
Nous croisons les premiers piétons au-dessus du col, dont Evelyne qui y a laissé les skis. On l
Nous croisons les premiers piétons au-dessus du col, dont Evelyne qui y a laissé les skis. On l'encourage, ainsi qu'Oleg, qui porte son sac.
Le sommet Est, où l
Le sommet Est, où l'on voit que le vent souffle parfois un peu, avec de jolis dessins comme sur les dunes de sable.
 
Toujours dans la descente, le seul moment où l
Toujours dans la descente, le seul moment où l'on verra le guide Dima sourire (à l'hôtel notre contact Russe nous dira "je ne peux pas imaginer Dima sourire", comme quoi nous sommes des privilégiés).
image 118image 119Au dessus des rochers Pashtuhova, avant de passer au travers d
Au dessus des rochers Pashtuhova, avant de passer au travers d'un petit banc de brouillard.
 
Seb se régale dans la descente.
Seb se régale dans la descente.
Moins de style, mais je me régale aussi. Nous arrivons aux Barrels à 10h30 environ, sous le regard stupéfait de Marina (la cook) qui "engueule" Dima pour avoir été trop vite
Moins de style, mais je me régale aussi. Nous arrivons aux Barrels à 10h30 environ, sous le regard stupéfait de Marina (la cook) qui "engueule" Dima pour avoir été trop vite
Pendant ce temps, Evelyne arrive au sommet avec Oleg. Yed et Serge sont descendus avant, voyant les nuages monter et ne sachant pas où elle en était de la montée.
Pendant ce temps, Evelyne arrive au sommet avec Oleg. Yed et Serge sont descendus avant, voyant les nuages monter et ne sachant pas où elle en était de la montée.
Le soir, tout le monde est content, belote dans le baril, la pression retombe.
Le soir, tout le monde est content, belote dans le baril, la pression retombe.
 
Vendredi, descente un peu acrobatique: le télésiège est en panne, et on ne sait pas quand il sera réparé, on se charge comme on peut de tout ce qu
Vendredi, descente un peu acrobatique: le télésiège est en panne, et on ne sait pas quand il sera réparé, on se charge comme on peut de tout ce qu'il faut descendre, et on y va à skis.
image 126Une fois à l
Une fois à l'hôtel, douchés (après 4 jours dans les Barrels sans eau courante…), nous partons à pieds à la ville de Terskol. Le gros tuyau jaune sert à transporter le gaz. Chaque pâté de maison y est relié, via un robinet. Ca sent parfois le gaz et on imagine ce qui pourrait se passer en cas de sortie de route d'un véhicule.
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Vendeuse de légumes et hôtel en construction. D
Vendeuse de légumes et hôtel en construction. D'après notre contact Russe, il y aurait bientôt un hôtel pour chaque touriste ici. Malheureusement le reste ne suit pas, voirie mal entretenue, pas de traitement des eaux usées, etc. Bien sûr on se doute que les moyens ici ne sont pas les mêmes que dans les grandes stations des Alpes.
Fred, ma pomme et Seb
Fred, ma pomme et Seb
Serge, Yed et Evelyne, fêtant le sommet avec piva et chachlik.
Serge, Yed et Evelyne, fêtant le sommet avec piva et chachlik.
Samedi, dernier jour avant l
Samedi, dernier jour avant l'avion, notre contact nous propose une randonnée presque sous le téléphérique, nous préférons visiter une vallée plus loin. Nous y allons de notre poche pour le taxi, et partons pour Adyl-Su, à la frontière avec la Géorgie (poste de contrôle, et plus loin guérites de guet, canon pointé sur la route...). Les vallées sont très alpestres et vertes, cela fait du bien après toute cette neige, ces fils électriques...
 
Le club vosgien n
Le club vosgien n'a qu'à bien se tenir.
La jolie montagne de la Paramount
La jolie montagne de la Paramount
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C
C'est la fonte des neiges, la rivière est tumultueuse.
image 138Au fond, la frontière avec la Géorgie.
Au fond, la frontière avec la Géorgie.
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image 141image 142En bas, une aire de bivouac apparemment célèbre, Green Hotel. Il y a une dizaine de tentes, des scouts mais aussi des alpinistes (les sommets autour sont très impressionnants, avec de gros séracs). Nous remontons le long d
En bas, une aire de bivouac apparemment célèbre, Green Hotel. Il y a une dizaine de tentes, des scouts mais aussi des alpinistes (les sommets autour sont très impressionnants, avec de gros séracs). Nous remontons le long d'une moraine dans l'espoir de faire encore aujourd'hui un sommet.
Seuls Fred et Yed sont motivés, ils remontent donc la crête, pendant ce temps nous redescendons faire une petite belote.
Seuls Fred et Yed sont motivés, ils remontent donc la crête, pendant ce temps nous redescendons faire une petite belote.
 
image 145image 146A la descente nous croisons un troupeau de vaches pas décidées à traverser, et pourtant, à force de coups de bâton et de jets de pierres, elles franchissent, malgré le débit…
A la descente nous croisons un troupeau de vaches pas décidées à traverser, et pourtant, à force de coups de bâton et de jets de pierres, elles franchissent, malgré le débit…
Dernier soir à l
Dernier soir à l'hôtel (notez la magnifique nappe).
 
Dimanche matin, on quitte Azau…
Dimanche matin, on quitte Azau…
image 150Arrivés à Moscou sans encombres (il aura juste fallu glisser un billet au responsable de la pesée des sacs pour éviter une surtaxe d
Arrivés à Moscou sans encombres (il aura juste fallu glisser un billet au responsable de la pesée des sacs pour éviter une surtaxe d'excédent de poids), on saute dans le taxi pour traverser la ville du Nord vers le Sud, pour rejoindre Domodedovo où nous allons passer la nuit, notre vol partant à 4h le lendemain.
Les réputés bouchons moscovites sont aux abonnés absents, la traversée de la ville se passe vite (à 90) et sans encombres.
Les réputés bouchons moscovites sont aux abonnés absents, la traversée de la ville se passe vite (à 90) et sans encombres.
 
L
L'opéra de Moscou. Plus légers de 2000 roubles, nous arrivons finalement avant le décollage do vol du soir (que nous devions prendre à l'origine), et après un sourire à l'hôtesse d'enregistrement, nous finissions par être mis sur le vol du soir. On fonce aux contrôles et on attrape l'avion pour Vienne. Là-bas Yed restera en carafe, j'arriverai à Nice à 22h (au lieu du lundi matin) pour le plus grand plaisir de Clém (et le mien).
Fred qui reste le lundi à Moscou nous gratifie de quelques photos supplémentaires, et surtout il pourra enfin visiter le Kremlin…
Fred qui reste le lundi à Moscou nous gratifie de quelques photos supplémentaires, et surtout il pourra enfin visiter le Kremlin…
Champs d’éoliennes offshores
Champs d’éoliennes offshores
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On finit en passant devant le Mont Blanc où nous étions 15 jours auparavant, le voyage se termine.
On finit en passant devant le Mont Blanc où nous étions 15 jours auparavant, le voyage se termine.
 


Après coup, je dois dire que j'ai préféré par exemple l'Inde, plus dépaysante, plus accueillante aussi, sur certains aspects.
En terme de voyage sportif, j'ai également préféré mon voyage au Maroc, beaucoup plus sauvage et plus relax. Le côté expédition était je pense trop marqué,
car réussir le sommet est le but du voyage. En ce sens on n'hésite finalement peu à prendre un snowcat, de l'aspirine ou autre produit
"dopant" (Diamox). On peut imager les types de pressions qui peuvent s'exercer sur un himalayiste en course pour les 14 8000m.
D'un point de vue personnel, j'ai également pu m'apercevoir que je ne suis pas fait pour la haute altitude (mal de crâne assez rapidement),
si je suis très content d'être allé au sommet, je n'irai pas plus haut pour le moment, car je ne souhaite pas mettre une ascension de sommet au-dessus
de ma souffrance physique.